Les incidents du mercredi 31 juillet à la résidence de Joseph Kabila à Gombe n’ont pas laissé la classe politique indifférente, du moins les forces politiques qui se sont senties concernées par les protestations d’Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien Président de la République.
Le MLC, parti de Jean-Pierre Bemba, « exprime sa profonde préoccupation suite aux déclarations de l’ex-première dame » et fait savoir que JP Bemba qu’elle a cité « n’est ni de près ni de loin impliqué dans cet incident ».
« Toute insinuation en ce sens est sans fondement et vise à porter atteinte à sa réputation (…), même si l’émotion est compréhensible ». « Avec élégance », le parti des fourmis « prie Madame Olive Lembe Kabila de retirer ses propos et, si besoin, de poursuivre devant la justice les personnes ayant réellement participé à cette tentative d’incursion dans leur propriété ».
Côté UDPS, parti présidentiel, deux ailes se sont exprimées, l’une niant toute responsabilité et l’autre protestant également contre les propos de l’ancienne Première dame de la République.
Dans la première déclaration signée par Augustin Kabuya, qui se présente désormais comme président du parti, l’UDPS nie toute responsabilité et ne reconnaît pas les gens impliquées. Kabuya dit, en effet, qu’elle « ne reconnaît pas les individus qui apparaissent sur les images en circulation et ne reconnaît pas non plus leur appartenance au parti ». Tout en condamnant « les actes de violence sous toutes leurs formes et d’où qu’il vienne », cette aile du parti présidentiel « exige des instances compétentes que toute la lumière soit faite autour de l’incident de ce jour et que les auteurs soient identifiés et poursuivis conformément aux lois de la République ».
Quant à l’autre aile se réclamant de l’exécutif national, elle « condamne la récupération politique et les propos gravissimes tenus par l’ex-première dame Olive Lembe Kabila ». Considérant que « la reconstitution des faits et les responsabilités n’ayant pas encore été établies par les services compétents », cette aile du parti présidentiel estime qu’il « n’est pas recommandé de se livrer à des accusations et conclusions hâtives (…) et que les propos d’Olive Lembe »constituent une tentative de se faire une santé politique sur le dos du pouvoir en place en se victimisant ».
Pour sa part, le Front Commun pour le Congo, plateforme kabiliste, il crie son indignation de l’attaque de la résidence de son autorité morale « par des inciviques portant les signes distinctifs du parti politique UDPS ».
il « condamne avec fermeté cette énième attaque » qui, comme les précédentes, « participe d’une stratégie de provocation et d’intimidation de la part d’un pouvoir démagogue, incompétent et qui, face à l’absence de résultats, est de plus en plus aux abois et donc, en quête permanente de boucs-émissaires, d’incidents politiques et de troubles à l’ordre publique pour détourner l’attention des congolais de son incapacité à gouverner le pays ».
Sous la signature de son coordonnateur Raymond Tshibanda, le FCC « exige que des poursuites judiciaires soient engagées en procédure de flagrance contre toutes les personnes directement ou indirectement impliquées dans cette attaque ».