C’est par réseaux sociaux que Tshisekedistes et Katumbistes se rentrent dedans ces jours-ci.
Pour n’avoir trouvé aucune entorse dans les dossiers des 24 candidats à la présidentielle de 2023, le Bureau Kadima a suivi la procédure de validation ou d’invalidation prévue par la loi électorale aux articles 25 et 26.
La décision finale revient à la Cour constitutionnelle.
Sur ces entrefaites, c’est le branle-bas de combat dans les deux camps : les pro-Katumbi dénoncent l’intention prêtée à la Haute Cour d’invalider la candidature de leur leader ; les pro-Tshisekedi ne jurent que par l’élimination de cet adversaire.
D’autres candidats sont également ciblés : Denis Mukwege, Augustin Matata Ponyo et même Félix Tshisekedi avec diverses plaintes.
Heureusement que jusque-là, c’est la bagarre de… rue.
N’empêche que l’épreuve soit dure pour un Congo terriblement étouffé de tous côtés et ayant tout du ballon comprimé !
Un dégonflement incontrôlé peut tout emporter.
Les faits politiques, dit-on, précédent les faits juridiques.
Que sont-ils alors, ces faits politiques, pour ne citer que le cas Katumbi sans nécessairement faire son avocat ou son communicateur attitré ?
Nous pouvons en retenir essentiellement deux :
- la restitution de son droit de disposer du passeport national réservé exclusivement aux Congolais et
- l’ adhésion à l’Union sacrée de la nation, plate-forme réservée exclusivement aux Congolais.
Dans le premier cas, il est de notoriété publique que dans le cadre de la libéralisation politique prôné aussitôt investi président de la République, Félix Tshisekedi avait posé plusieurs actes d’Etat importants : remise à Moïse Katumbi en 2019 de son passeport national et libération des prisonniers Franck Diongo et Eugène Diomi de la prison du Cprk.
Dans le second cas, il est établi qu’au moment où se tenait en 2020 la Consultation Présidentielle au Palais de la Nation, il avait fallu l’arrivée de Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Denis Mukwege au Palais de la Nation pour que tout le monde s’écrie : pari gagné. C’est grâce à ce pari que le changement de la Majorité parlementaire s’était opéré début 2021 à la TGV.
Moïse Katumbi n’était pas un étranger.
Que les choses se soient gâtées par la suite entre Félix Tshisekedi et lui – comme d’ailleurs cela est le cas avec Denis Mukwege et comme cela arrive dans toute communauté humaine – ça n’enlève pas à ces deux adversaires politiques de disposer de leur droit à la nationalité congolaise.
Il va sans dire que la Cour constitutionnelle se mettrait elle-même en difficulté en impliquant le Président Félix Tshisekedi dans cette sale affaire de nationalité de Moïse Katumbi, voire de Denis Mukwege.
Même le finaliste du secondaire qui veut faire le Droit en cette année académique 2023-2024 est en mesure d’engager la responsabilité politique du chef de l’Etat dans la reconnaissance de la nationalité congolaise au candidat Moïse Katumbi.
S’il y a lieu de disqualifier ce dernier, c’est par autre entorse que celle du défaut de nationalité.
C’est ici l’occasion de rappeler aux Constitutionnalistes qui gravitent autour de Félix Tshisekedi leur devoir de convaincre le Chef de l’Etat de l’obligation de boire le calice jusqu’à la lie, c’est-à-dire de faire contre mauvaise fortune bon coeur face à certaines réalités.
Quand on n’y peut rien devant une évidence, on ne contourne pas celle-ci. On l’affronte, et en plus dans les règles de l’art.
C’est, finalement, au Président de la République de faire aussi sienne la sentence de Lee Iacocca, alors patron de Chrysler, selon laquelle « *Une bonne décision prise trop tard devient une mauvaise décision« .
C’est la énième fois que cette sentence est évoquée dans * »BALISES »*.
Merci par avance des grêlons de la part de ceux qui en font une carrière !
Omer Nsongo die Lema