Le géant du cosmétique américain Revlon s’est placé sous le régime américain des faillites après avoir annoncé une perte nette de Usd 67 millions de janvier à mars. Un coup dur pour le financier Ron Perelman qui avait, en 1985, racheté la marque à travers son fonds d’investissement à la faveur d’une OPA hostile.
Fabricant américain de vernis à ongles, de rouge à lèvres et de parfum, Revelon était, en effet, détenu majoritairement par le milliardaire Ronald Perelman à travers la holding McAndrews & Forbes. Elle était dirigée par sa fille la fille du milliardaire, Debra Perelman.
En déclarant faillite, Revlon s’abrite, en fait, sous la procédure américaine du chapitre 11 afin de réduire sa dette de 3,3 milliards de dollars, cela après avoir lutté des années durant contre un endettement conséquent. Cette procédure sous chapitre 11 permet aux entreprises en difficulté de rembourser leurs dettes de se restructurer et de négocier avec leurs créanciers afin de poursuivre leur activité.
Créé il y a 90 ans, Revlon commercialise entre autres les marques Elizabeth Arden, Almay et Britney Spears Fragrances dans plus de 150 pays. Alors que le secteur du cosmétique se porte bien, Revlon dit avoir souffert d’une concurrence acharnée et, plus récemment, de l’inflation et des pressions sur la chaîne d’approvisionnement, autant de facteurs qui ont pesé sur ses finances.
Les analystes avancent d’autres pistes : Revlon a raté plusieurs coches dont celui des réseaux sociaux et de ses influenceurs, incontournables dans ce secteur, tout comme la firme n’a jamais réussi à pénétrer le marché chinois. Si le tribunal de New York, en charge de la procédure, valide le dépôt de bilan, cela pourrait mettre fin au contrôle de Revlon par Ron Perelman.
Avec RFI
