Promotions et engagements fictifs à la DGRAD : Quand le comité de gestion tente de piéger Jean-Pierre Lihau

On en sait un peu plus sur le fond de la guéguerre qui tend à s’installer entre les ministres de la fonction publique et des finances au sujet de prétendues affectations d’agents que le premier aurait opérées à la DGRAD sans avis ou demande préalable du premier dont les services sont censés être utilisateurs de ces unités affectées.

Dans un communiqué ce week-end, en effet, le cabinet du Vice-Premier Ministre en charge de la fonction publique a démenti, à travers un communiqué, la note attribuée à Jean-Pierre Lihau et qui octroierait des numéros matricules à 299 agents à la DGRAD sans concertation préalable avec ce service censé les utiliser. « Le cabinet rappelle qu’en vertu du Statut des Agents de carrière des Services publics de l’Etat, le Ministère de la Fonction Publique est le Gestionnaire principal des ressources humaines des Administrations et Services Publics du Pays et demeure le seul Ministère habilité à octroyer des numéros matricules aux Agents recrutés par ses soins en collaboration avec les Services utilisateurs », fait savoir le cabinet Lihau qui « dément donc formellement l’information vantée de la signature au cours de cette année d’un quelconque arrêté pour le compte de ladite régie financière. »

La réalité de cette guéguerre viendrait d’une manipulation au sein même de la DGRAD et même du cabinet du nouveau ministre des finances, Doudou Fwamba, qui vient d’être Directeur général adjoint à cette régie financière. La manipulation vient, selon les sources à la DGRAD, des nominations/commissionnements qu’aurait opérées le trio directeur (le DG et ses deux adjoints) en faveur de beaucoup plus de courtisans que des cadres agents proprement dit.

Pour le DGA aujourd’hui ministre des Finances, on laisse entendre que, comme de pratique avant lui, il aurait laissé aussi une liste de « régularisation » comportant notamment les membres qu’il avait amenés pour son cabinet quand il avait été nommé à cette régie.

Ainsi fait, des chefs de division auraient été créés, autant des chefs de bureau, dans la plupart de cas des proches parents et autres « bureaux ». Il restait alors la confirmation de ces nominations/commissionnements qui doivent passer, dans certains cas, par l’obtention préalable des numéros matricule.

C’est ainsi, expliquent nos sources, que des manipulateurs auraient opéré pendant la période de soudure entre le Gouvernement Samba et celui de Suminwa pour fomenter de fausses nominations. Le stratagème, explique nos interlocuteurs, aurait pour finalité de mettre le VPM de la Fonction publique devant un fait accompli afin qu’il en vienne à des régularisations. Une pratique déjà révolue et dont les derniers cas sont en phase de mécanisation.

Les sources de Congo Guardian assurent que tout le monde, au sein du triumvirat dirigeant de la DGRAD, a produit sa liste des embauches/commissionnements concernant ses proches que l’on entend fourguer à l’État. Mais le risque, dans cette pratique, est de perpétuer les engagements qui ne répondent pas aux besoins de administration dans le seul but, notamment de caser des militants des partis politiques, des proches parents et autres courtisans.

A.O

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