RDC : La CENCO et l’ECC appellent à l’organisation des états généraux des élections

La mission d’observation électorale des églises catholique et protestante (CENCO-ECC) a appelé lundi à l’organisation des états généraux des élections, en République démocratique du Congo (RDC), au cours de la cérémonie de présentation de son rapport final sur le cycle électoral 2019-2023, à Kinshasa.

« Elle plaide auprès du Président de la République pour l’organisation des états généraux des élections en RDC, ceci permettra aux Congolais de renouveler leur pacte républicain, en vue de consolider le vivre-ensemble autour de l’accès au pouvoir pour la paix et la stabilité du pays », a indiqué Mgr Donatien N’Shole, secrétaire général de la Cenco qui a fait la lecture de ce rapport.

La MOE ECC CENCO a exhorté également le Chef de l’Etat à renforcer et à intensifier l’exercice de ses attributions lui conférées par l’art.69 de la Constitution, notamment d’être le symbole de l’unité nationale, de veiller au respect de la Constitution, d’assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions.

L’installation de nouveaux membres de la Céni trois ans avant le jour des scrutins

La MOE ECC CENCO a proposé également que l’installation de nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) soit faite  au moins trois ans avant le jour des scrutins étant donné que l’Office national d’identification de la population (Onip) va doter le pays d’un registre d’état-civil.

A ce fait, elle a encouragé le Parlement à légiférer sur une autre loi sur l’enregistrement des électeurs en tenant compte de nouvelles donnes. La mission a également relevé qu’il s’avère urgent et impérieux de légiférer sur des dispositions contraignantes relatives à la démission des personnes assumant certaines fonctions incompatibles aux mandats électifs.

Présentation du cycle électoral 2019- 2023

Le pasteur Éric Senga, porte-parole de l’église protestante qui a présenté le contexte ayant prévalu la mise en œuvre des activités électorales a reconnu un fait marquant les défis et les difficultés de la centrale électorale qui a connu un retard de 685 jours avant sa mise en place. « Seul un management prônant l’inclusivité axée sur la redevabilité (responsabilité) de l’organe de gestion des élections devrait garantir la confiance du public dans le processus électoral et par conséquent sauver la crédibilité des livrables attendus de différentes opérations électorales, notamment la liste des électeurs et les différents résultats électoraux », a-t-il dit.

Il a énuméré les différentes opérations électorales, notamment l’identification et enrôlement des électeurs pour un fichier électoral inclusif et exhaustif constitué dans le respect des principes, pour éviter des doutes sur le fichier électoral en demandant un audit externe, en vue de bien servir l’Onip pour la carte d’identité pour citoyen. Concernant la campagne électorale pour les scrutins directs, elle s’est déroulée dans un climat tendu et indirects caractérisés par des pratiques antidémocratiques, notamment par l’achat des consciences des grands électeurs.

L’assistance

Par ailleurs, le 2ème vice-président de la Céni Didi Manara a reproché à ce rapport les faits que la mission n’ait pas reconnu  les différentes innovations de leur institution d’appui à la démocratie, préférant parler des défis et des difficultés. D’autres membres de la centrale électorale étaient présents à cette cérémonie de publication du cycle électoral 2019-2023, il s’agit du secrétaire exécutif national, du conseiller juridique et d’autres membres du bureau.

Plusieurs missions diplomatiques et membres des partis politiques de la société civile y étaient également.

Avec ACP

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