Les réseaux sociaux s’enflamment d’un faux clash entre la Première ministre, Judith Suminwa, et le Ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, à la suite d’une vidéo montée des propos des deux membres du Gouvernement au sujet de la lutte contre la corruption.
Montée sur base des propos de ces deux hautes personnalités tenus lors du lancement de la campagne de sensibilisation des jeunes contre la corruption, cette vidéo – qui vide les différentes déclarations de leur sens contextuel – suggère un désaccord public entre le premier qui aurait accusé la seconde de pratiques de corruption et cette dernière qui s’en défendrait.
On rappelle que les différents intervenants du jour, et pas seulement Judith Suminwa et Constant Mutamba, s’adressaient aux élèves et chacun livrait son expérience de ses études pour dire qu’ils n’ont jamais triché pour réussir aux études et gravir les échelons dans leurs carrières professionnelles ou politiques. Il s’agissait donc du lancement d’une campagne d’éducation et de sensibilisation des élèves et des jeunes en général à la lutte contre les antivaleurs, dont la corruption.
Pour placer les choses dans leur contexte, on note qu’il s’agissait d’une campagne du ministère de la jeunesse axée sur le patriotisme et la lutte contre la corruption à l’endroit des jeunes (élèves, étudiants, etc.) appelés demain à diriger le pays et qu’une fois aux affaires qu’ils ne baignent pas dans celle-ci.
Prenant la parole à cette occasion, donc, le Ministre d’Etat a affirmé qu’il sentait une odeur de corruption dans la salle, se référant aux indicateurs de corruption qui minent cette tranche d’âge, pour appeler à une prise de conscience.
La première ministre va embrayer dans le même sens en déclarant : ‘’Êtes vous d’accord avec ce que le ministre d’État à déclaré, l’acceptez vous ?’’
Toute personne éprise des valeurs intellectuelles comprend que cela signifie que ça ne devrait pas être ça notre constat, que le Ministre d’État est peiné de dégager cette conclusion vis-à-vis des jeunes, qu’il est temps de changer.
Les gens ont alors fait un racolage des interventions sorties du contexte, les opposant alors qu’il n’en était pas le cas. Et ce pour alimenter la toile et insinuer un manque de déférence du Min’Etat vis-à-vis de la Première ministre.
Encore une manipulation de la jeunesse pour des fins Politiciennes
Les auteurs de ces malheureux montages qui dénaturent et décontextualisent les propos de ces deux personnalités ne se sont embarrassé d’aucun sens d’humanisme ni de scrupule pour se livrer à l’instrumentalisation d’une campagne d’éducation des enfants contre les antivaleurs dont la corruption fait partie. Il s’agit-là, décidément, du mode opératoire de l’agresseur rwandais (poison rwandais) et ses supplétifs locaux à qui la vie et l’avenir des enfants et de la jeunesse ne disent rien.
La macabre documentation disponible fait état, notamment de graves violences sur les enfants, des meurtres massifs et sommaires des jeunes ainsi que leur enrôlement forcé, etc., dans les territoires sous occupation. On n’oublie pas les graves atteintes aux système éducatif dans les zones qu’ils occupent où l’éducation de plus de 1,4 millions d’enfants est hypothéquée à la suite notamment de la destruction, l’invasion, l’occupation et autres réquisitions, à des fins militaires, de plusieurs centaines d’écoles dont certains ont même été transformées en cimetières.
C.G