RDC : Félix Tshisekedi et son image face à la surmédiatisation de la corruption

Par Omer Nsongo Die Lema

La vraie question est de savoir à qui profite ce matraquage ? De toutes les façons ni à Fatshi, ni à l’Udps, moins encore à l’Usn. Donc à M. ou Mme  X…

Dénoncer les forfaitures qui se commettent dans la gouvernance institutionnelle est une chose. En évaluer et déduire l’impact sur le fonctionnement des institutions en est une autre. Ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux, avec grand battage médiatique, a de quoi susciter l’interrogation sur la capacité, à défaut de la volonté, du Chef de l’État d’exercer son leadership sur ses proches. Chose infâme, cette frénésie a enrichi la terminologie politique kinoise d’expressions « frappe », « frappocratie », « frappologie ». Certes, on serait tenté de croire qu’il s’agit d’une campagne de diabolisation visant seulement les proches  de façon à assurer à Félix Tshisekedi la sanctification. Disons les choses clairement : on s’y prend mal. Tellement mal qu’au final, c’est l’autorité même du Président de la République qui en prend un coup…

L’UDPS N’A EN RÉALITÉ VENDU QUE DU VENT AUX CONGOLAIS

Et pour cause !

Ils sont deux au front médiatique à se livrer au grand déballage des détournements « boutiqués » par Nicolas Kazadi : Israël Mutombo de Bosolo Na Politik et Denise Mukendi Dusauchoy du Groupe de presse «Empreinte ». Désormais, à chacune de leurs apparitions, on s’attend à un autre scoop.

En plus des dossiers  » Éclairage public  » et  » Forages  » connus du grand public, on en découvre d’autres dont, principalement, les dossiers Millvest (Centre financier de Kinshasa, aéroport international de Ndjili et Arena) et  » Onip » relatif au recensement général.

Il paraît qu’il y en aurait  une dizaine. Preuve que la communication est alimentée de quelque part. Là, c’est sur un seul membre du Gouvernement, de surcroît membre de l’Udps : Nicolas Kazadi.

On fait aussi état des scandales similaires dans d’autres compartiments du Pouvoir. Les chiffres s’alignent par dizaines et  centaines de millions de dollars américains au point de dépasser des milliards. 

On a l’impression que sous le fameux vocable  » Changement « ,  l’Udps n’a en réalité vendu que du vent aux Congolais pendant ses 37 ans d’Opposition.

CONVAINCRE LE MONDE DE L’EFFRITEMENT DU LEADERSHIP DE FÉLIX TSHISEKEDI

Première conséquence : le second mandat de Félix Tshisekedi démarre très mal. Car, les détournements et la corruption sont des facteurs majeurs de détérioration du climat des affaires.

Inutile alors de compter sur des nouveaux investissements de la part de ceux qui sont tentés de le faire ou de le refaire. Pas d’investissements veut dire réduction des recettes budgétaires et augmentation du chômage. Réduction des recettes budgétaires veut dire impossible majoration des  rémunérations du personnel de l’Etat, impossible capacité d’assurer l’effort de guerre.

Deuxième : grogne sociale. C’est le terrain favori de toutes les Oppositions en démocratie.

Dans le cas précis de la RDC et dans le contexte actuel, c’est aussi du pain béni pour l’Opposition armée.

Troisième conséquence : même l’initiative de révision ou de changement de la Constitution pourrait ne pas susciter le soutien populaire escompté.

En effet, la population – prise à témoin – ne pourrait que se demander comment accorder un troisième mandat à un  Chef de l’État, garant du bon fonctionnement des institutions de la République, continuant à s’entourer des détourneurs, des corrupteurs et des corrompus.

La fuite en avant consisterait à soutenir que Félix Tshisekedi apprend, lui aussi, par les médias les forfaitures de ses proches au même moment que le Congolais lambda. Ou qu’il l’apprend de ses services et les  instruit de saisir les instances judiciaires… malades !

L’argument ne tient pas la route.

En définitive, quelqu’un a vraisemblablement reçu de quelque part mission de convaincre le monde de l’effritement du leadership de Félix Tshisekedi et utilise les canaux du parti présidentiel pour arriver à ses fins.

On ne sera pas surpris de le voir personnellement candidat à la présidentielle 2028, à défaut de rouler pour quelqu’un d’autre.

D’abord, cela va de soi, contre tout candidat Udps ! 

De toutes les façons, l’histoire des 64 ans d’indépendance du Congo l’aura amplement démontré : jamais régime politique n’aura réalisé l’exploiter d’étaler autant de preuves et soupçons de détournement des deniers publics et de corruption que ce parti en l’espace de deux ou trois ans. Jamais.

Même malade, la justice peut se fatiguer !

*Le titre est de la rédaction

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