Le Vice-premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a révélé, jeudi soir au cours d’une conférence de presse, que la partie rwandaise au mini-sommet de Luanda a accusé l’Ouganda d’être derrière la résurgence du M23. L’accusation, selon lui, a été portée par James Kabarebe, Conseiller spécial chargé de a sécurité du Président Kagame, au cours des discussions élargies.
«Nous sommes en discussion, le général James Kaberebe demande la parole et dit, ce n’est pas nous -Rwanda- qui vous attaquons. Makenga dont le groupe est aujourd’hui en action, vit en Ouganda. C’est l’Ouganda qui pousse ces gens et leur donne la logistique», a révélé le VPM Lundula.
Il a révélé, par ailleurs, que «le Président Museveni a appelé le chef de l’État Félix Tshisekedi pour lui dire que Paul Kagame et lui étaient en mesure d’obtenir des M23 leur retrait du territoire congolais». Un appel considéré comme un aveu d’implication de Kampala dans la résurgence du M23.
Le chef de la diplomatie congolaise considère, enfin, que la reprise des hostilités après l’établissement de la feuille de route traduit la volonté du tandem M23-Rwanda d’empêcher la RDC de s’organiser et le rendre la RD-Congo ingouvernable.
Pour rappel, au terme de la tripartite de Luanda, une feuille de route a été établie. Celle-ci appelle, entre autres, à la cessation immédiate des hostilités et le retrait immédiat de M23 de toutes les positions qu’il occupe.
JEK
