La SNEL et nous : À Mbudi, les agents font commerce des pannes; les abonnés appellent Lusinde au secours

Les abonnés de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) du quartier « Mbudi Matshungu », dans la commune de Mont Ngafula viennent de totaliser dix jours sans électricité suite à une panne bénigne de connexion des câbles aériens qui ont fini par brûler sur quelques mètres. Le quartier des infortunés est localisé vers le fleuve Congo, dans la zone située entre la carrière des chinois et le cercle récréatif dénommé « Golden Plaza ».

Tout était parti de quelques étincelles qui se dégageait d’un poteau suite à un détachement des câbles certainement mal attachés et n’avaient pas résisté aux secousses du vent. La situation était bien connue des agents de la SNEL qui fréquentent régulièrement un bistrot situé à cet endroit.

Malgré ce constat, les agents de la SNEL ont fermé les yeux, attendant que les abonnés, comme d’habitude, les appellent pour monter sur le poteau moyennant une collecte dans le quartier. Cela ne s’étant pas produit, les câbles ont continué à être irrités des frottements jusqu’à ce que plusieurs mètres ont fini par être brûlés.

Aujourd’hui, alors que la fourniture d’électricité s’est quelque peu stabilisée dans le quartier suite aux efforts managériaux de l’équipe Lusinde, ce quartier vit le spectacle des jeux de lumière. Juste des pertes de masse qui allument des ampoules économiques par intermittence sans suffisamment de puissance pour charger même un téléphone.

Ce mardi 6 août, un petit groupe d’initiative s’est constitué pour contacter l’agence de proximité afin de savoir le fin mot de cette situation qui les pénalise. L’agence leur a recommandé d’organiser une collecte de 5.000 FC par parcelle pour que les agents travaillent. Et s’il faut que ce quartier soit connecté à une autre ligne mieux desservie, l’agence demande des frais de 150$.

Mais en fait de 5.000 FC par parcelle, la panne de câble à réparer ne coûterait pas plus de 50.000 FC pour une dizaine de mètres à remplacer dont le mètre ne coûte pas plus de 1$ officiellement. S’il faut donc organiser une telle collecte sur un quartier d’une centaine d’abonnés, les agents de la SNEL devraient se retrouver avec un petit pactole de plus de 500.000 FC.

Face à ce rançonnement devenu monnaie courante, ces abonnés lancent un cri d’alarme vers le DG Fabrice Lusinde pour que sa rigueur aille mettre fin à ce commerce sur des pannes prises en charge par la SNEL même. Cette intervention de la haute direction est d’autant plus attendue qu’en raison du fait que ce coin est si éloigné, les agents et responsables locaux de la SNEL y font la loi en toute impunité, assurés qu’ils sont de ne pas être inquiété.

A.O

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