Dans une déclaration datée du 11 novembre, l’intersyndicale des magistrats de la RDC exprime ses vives inquiétudes sur l’issue des états généraux de la justice sont les travaux en cours depuis le 6 novembre 2024. Ces craintes sont liées aux dysfonctionnements constatés dans l’organisation même des travaux, à la qualité de la majorité des participants et au temps court des débats en atelier, soit un jour seulement.
« Tout en saluant la tenue de ces assises, les quatre syndicats sof’ataires « constatent avec amertume la théâtralisation de leur déroulement et redoutent que les objectifs ne soient pas atteints », peut-on lire dans cette déclaration qui sème déjà des remous au Centre financier où se déroulent les travaux.
Le Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac), la Justice indépendante (Jusi), le Syndicat chrétien des magistrats du Congo (Synchremac) et le Syndicat des magistrats du Congo (Symco) dénoncent, par exemple, le fait que le Conseil supérieur de la magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs du secteur de la justice n’aient pas été associés dans l’organisation des travaux.
Ils déplorent aussi le pléthore des participants, plus ou moins 3.500, « dont la majorité se recrute parmi les magistrats et les militants des partis politiques »; la très faible prise en charge des participants, en particuliers les magistrats venus des provinces, » ainsi que « le fonctionnement occulte du secrétariat technique dont les membres ne sont pas connus des participants ».
Autres dysfonctionnements, « la sélection intéressée et orientées des intervenants et des thèmes développés en panels » ainsi que « le temps des travaux en ateliers réduit à un jour » ce qui risque de rendre les débats superficiels.