En dehors du Chef d’Etat-major Général, le Président de la République et Commandant suprême des Forces armées de la RDC a procédé à plusieurs autres mises en place au sein du commandement militaire et dans certaines unités. Félix Tshisekedi a également élevé en grade plusieurs officiers généraux.
Le nouveau chef d’Etat-major général des FARDC va être secondé par le Général Major ISHALI GONZA Jacques, nouveau Chef d’Etat-Major adjoint chargé des opérations et renseignements.
Le Général Major KASONGA TSHIBANGU Léon-Richard quitte la communication de l’armée pour devenir Chef d’Etat-Major adjoint chargé de l’Administration et logistique.
Quatre sous-chefs d’Eta-major vont seconder cette nouvelle ossature au sein de l’Etat-major général des FARDC. Il s’agit de :
- Général-Major Jérôme Shiko Tambwe, Chargé des opérations
- Général-Major Christian Ndaywel Okura, Chargé du renseignement militaire
- Général Major Thomas Kisezo Kukuabo, chargé de l’administration
- Général-Major Kukuabo Bora, chargé de la logistique
Par ailleurs, des changements interviennent aussi au sein de la Garde République. Ici, en effet, le Général Major Kabikiriza Ephraim remplace Christian Tshiwewa comme commandant de cette unité d’élite. Il va être secondé par :
- Le Général de brigade Erickson Inyengeli Bakati comme commandant adjoint chargé des opérations et du renseignement
- Le Général de brigade Désiré Mulumba Kabanangi et le colonel Eric Malona Muila, nommés respectivement Commandant adjoints chargé de l’administration et la logistique et Chef d’Etat-Major de la garde républicaine.
Le Général-Major Jules Banza Muilambwe devient, quant à lui, chef adjoint de la Maison Militaire en charge des opérations et du renseignement.
Enfin, le Président de la République a élevé plusieurs officiers généraux en grade. Il s’agit :
- Pour les Généraux Majors
- Chico Tshitambwe Jérôme
- Kisezo Thomas
- Kipongo Bora
- Banza Mwilambwe Jules
- Pour les Généraux de brigade des FARDC
- Balola Jean
- Patrick Sasa Nzita
- Mbuyu kongolo Patrick
- Mulumba Désiré Kabanangi
- Kennedy Muyunga Malango
- Ericsson Bakati Iniengeli
Les défis du nouveau commandement des FARDC
Ces nominations interviennent au moment critique où les FARDC font face à plusieurs défis sécuritaires à l’Est et à l’Ouest du pays. A l’Ouest avec l’apparition du conflit présumé intercommunautaire entre Teke et Yaka. A l’Ouest avec la recrudescence des activités des terroristes ougandais de l’ADF au Nord-Kivu ainsi qu’en Ituri où sévissent d’autres groupes armés locaux comme le Codeco.
Au Nord-kivu, les FARDC font face à la résurgence du M23 qui contrôle la cité de Bunagana depuis bientôt quatre mois, tandis que dans le Sud-Kivu l’insécurité est entretenue par des courses-poursuites entre l’armée régulière burundaise ainsi que des milices soutenant ou combattant le régime en place au Burundi, sans oublier de nombreux groupes armés locaux identifiés comme des milices communautaires.
Depuis bientôt deux années, les FARDC sont critiquées par l’inefficacité de leurs opérations pendant que les exactions des groupes armés nationaux et étrangers continuent de prospérer dans leurs macabres bilans des tueries. Plusieurs séances se sont tenues à l’Assemblée nationale, autour de la Commission défense et sécurité, en vue de la levée ou la requalification de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.
Des recommandations ont aussi été formulées pour renforcer les capacités des troupes au front, les motiver davantage et les équiper pour plus d’efficacité. Le Gouvernement et le chef de l’Etat déplore des actes de trahison et d’infiltration dont font l’objet les FARDC et leurs opérations, autant qu’ils déplorent l’embargo d’achat d’armes imposé par le Conseil de sécurité et aujourd’hui déguisé en déclaration préalable de ces achats.
JEK
